Texte et légendes par Adèle Surprenant.
Le 17 octobre 2019, l’annonce de nouvelles taxes par le gouvernement libanais déclenchait une vague de manifestations sans précédent, propulsant à l’avant-scène d’autres mouvements sociaux. Ce fût le cas de l’opposition citoyenne au projet de barrage de la Vallée de Bisri, qui a tôt fait de devenir un enjeu national.
Avec un budget fixé à 617 millions de dollars américains provenant en majorité d’un prêt de la Banque mondiale, le barrage aspire à approvisionner la capitale libanaise en eau. Les habitants de Bisri craignent les conséquences environnementales, la destruction du patrimoine archéologique et le choix controversé du site, situé en zone sismique à risque : une éventualité qui inquiète les résidents, toujours hantés par le souvenir du tremblement de terre de 1956, qui avait fait 135 morts.
Récit d’une lutte, à l’heure où le Liban traverse un séisme politique et social profond à la reconstruction encore incertaine.